Pleins feux sur la cellule

© Francesco Acerbis/Médiathèque IRSN

Vous croyez regarder la lampe d’un projecteur ? Nous ne sommes pas au cinéma. Ce qui est visé ici est le cœur d’une cellule du vivant. Cette photo montre un support sur lequel sont placées des cellules, installées devant un microfaisceau d’ions qui les cible et les irradie. Sa grande précision permet d’atteindre leurs sous-structures, comme le noyau ou la mitochondrie, véritable centre énergétique cellulaire. Le faisceau délivre un nombre défini d’ions dans une zone micrométrique, afin de créer des dommages localisés. Cette installation baptisée Mircom – pour « microfaisceau d’ions pour la radiobiologie aux échelles cellulaires et des organismes multicellulaires » – se situe au Laboratoire de micro-irradiation, de métrologie et de dosimétrie des neutrons (LMDN) à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Ses domaines d’application sont variés : étude des effets secondaires des radiothérapies, des rayonnements cosmiques et des faibles doses. Des irradiations y sont réalisées avec des protons, des particules alpha et des ions carbone. Les recherches que l’IRSN mène sur ce dispositif portent sur les mécanismes de réparation des lésions à l’ADN in vitro et sur le rôle de la mitochondrie dans les dommages radio-induits chez les vers nématodes. Elles alimentent le programme Rosiris lancé par l’IRSN pour identifier et prévenir les effets secondaires consécutifs à une radiothérapie. Certains travaux menés sur Mircom sont conduits en collaboration avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

François Vianna-Legros
Chercheur en physique des particules


Article publié en novembre 2021