Côtes méditerranéennes : connaître les zones impactées en cas de rejets accidentels dans le Rhône
Comment se disperse le césium 137 en mer Méditerranée lorsqu’il est rejeté par une centrale nucléaire située le long du Rhône ? Les scientifiques du Laboratoire de recherche sur les transferts des radionucléides au sein des systèmes aquatiques (LRTA), situé à Cadarache (Bouches-du-Rhône), viennent de finaliser la modélisation du transfert de cet isotope radioactif dans l’environnement, avec la thèse d’Adrien Delaval, doctorant spécialisé en environnement.
Comprendre le trajet et le devenir de ce radionucléide en cas de rejets accidentels permettra de mieux connaître les zones les plus impactées le long des côtes. Les pouvoirs publics pourront aussi anticiper des actions de protection de l’homme et de l’environnement, comme une limitation des zones de pêche. Verrous scientifiques Les travaux scientifiques couplent deux modèles indépendants de l’IRSN – Casteaur1 pour la partie fluviale et Sterne2 pour le marin – en créant le chaînon manquant entre les deux. Deux verrous scientifiques sont levés.
La première amélioration caractérise des conditions de vent et de débit que l’on retrouve le plus régulièrement à l’embouchure du Rhône. La seconde quantifie le césium 137 pouvant se désorber3 des particules du fleuve au contact de l’eau de mer. La thèse s’appuie sur trente-deux travaux scientifiques antérieurs, dont certains de l’IRSN.
1. Calcul simplifié des transferts dans les cours d’eau récepteurs www.irsn.fr/code-casteaur
2. Simulation du transport et du transfert d’éléments radioactifs en environnement marin www.irsn.fr/outil-expertise-contamination-marin
3. Phénomène inverse de l’adsorption : les ions et les molécules se détachent du support