Exposition professionnelle : une étude confirme l’existence d’un risque de cancer faible aux faibles doses

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03/01/2024
Ce technicien portant un équipement de protection individuelle (EPI), une tenue étanche ventilée, intervient dans la centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle. - © David Queyrel / Médiathèque EDF

Les nouveaux résultats de l’étude épidémiologique Inworks1 confirment l’existence d’une relation solide entre le risque de cancer et l’exposition à de faibles doses de rayonnements ionisants étalées dans le temps (faible débit de dose). L’étude porte sur 300 000 travailleurs français, américains et britanniques employés à partir des années 1940 dans l’industrie nucléaire. La cohorte française conduite par l’Institut regroupe plus de 59 000 professionnels surveillés pour leur exposition aux rayonnements.
Ces résultats consolident les hypothèses sous-jacentes au système de radioprotection. Celui-ci repose notamment sur une extrapolation des connaissances des risques radio-induits issues du suivi épidémiologique des survivants des bombardements de Hiroshima et de Nagasaki, exposés en une seule fois sur une très courte durée (fort débit de dose).
Cette étude conforte l’hypothèse d’une absence de seuil pour le risque de cancer aux faibles doses. Elle montre que des expositions cumulées étalées dans le temps peuvent entraîner un risque faible de cancer.
Inworks est coordonnée par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) et David Richardson, professeur en santé environnementale et professionnelle à l’université de Californie-Irvine.

1. Inworks, International nuclear workers study : https://www.bmj.com/content/382/bmj-2022-074520

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Klervi Leuraud : klervi.leuraud@irsn.fr